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 Eliot Miller

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Eliot Miller _
MessageSujet: Eliot Miller   Eliot Miller Icon_minitimeDim 24 Oct 2010 - 14:07

Eliot Miller Iidentit

    Eliot Miller 1287926163036282000

    Nom : Miller
    Prénom : Eliot
    Sexe : Gentleman
    Âge : 20 ans
    Date de naissance et Lieu, si possible... : Né un froid mois de décembre, à Londres
    Raison de l'admission : Recherche son frère. Il s’est fait passer pour fou grâce à son hémophilie. Tout le monde pensait qu’il s’automutilait alors qu’un simple coup de genou dans une table lui occasionne les pires bleus.




Eliot Miller Iimoimme

    Physique :

    Eliot Miller est un jeune homme à l'apparence tout à fait agréable. Certains le qualifieraient même de « beau », c'est pour dire ! Il ressemble beaucoup à son frère Liam. Filiforme, les muscles semblent l'avoir fuient, mais il n'est pas squelettique pour autant. Disons simplement qu'il est normal. Un bon mètre soixante-dix-huit pour cinquante-neuf kilos. Rien de bien extraordinaire et pour cause ! Eliot est un garçon tout à fait banal. Seule sa beauté discrète attire les regards de ces dames. De longs cheveux blonds lui tombent sur les épaules, il leur accorde un soin particulier espérant qu'un jour, ils égaleront la douceur de ceux de son frère. Des yeux d'un bleu glacial s'assortissent parfaitement à la pâleur et le peu d'expressivité de son visage qui l'avait si souvent trahi par le passé.

    Jeune homme très pudique, il répugne à montrer son corps, mains toujours gantées, un col qui se ferme au ras du cou, s’il pouvait se cacher le visage il le ferait volontiers. La raison est très simple, cicatrices et bleus décorent sa peau de craie et il refuse que quelqu’un d’autre que lui ait accès à ce spectacle peu ragoûtant. Lui-même avoue avoir du mal à se regarder lorsqu’il se lave, ces marques lui rappellent combien sa faiblesse lui a coûté. Mais Eliot est un jeune homme comme les autres, il aime être élégant et ne néglige pas son apparence. Eliot n’a aucun signe particulier, il est un « monsieur tout le monde » et tient bien à le rester.


    Caractère :

    Discret et taciturne, Eliot est loin d'être un garçon social. Il a toujours tendance à rester en retrait vis-à-vis des autres, seul son frère le connaît réellement. Il ne voit pas l'intérêt de se faire des amis d'ailleurs, la seule personne comptant pour lui étant Liam, il ne veut que lui. Loin d'être d'une intelligence hors norme, Eliot a une petite particularité qui le distingue des autres, il est très doué pour le calcul mental. En une dizaine de seconde, il est capable de diviser, multiplier, soustraire et additionner des nombres à trois chiffres ou plus. Il ne se rend aucunement compte de cette particularité et met cette faculté sur l'unique compte de l'entraînement. D'un ordinaire calme, il sait garder le silence lorsqu'il le faut et ne cherchera jamais les ennuis. Eliot répugne tout ce qui peut engendrer la violence ou la débauche, aussi vous ne le verrez jamais un verre d'alcool à la main ou en train de se laisser envahir par quelques fumées malsaines. L'eau est le meilleur ami de l'homme et jamais, au grand jamais, il n'avalerait quelque chose qu'il ne considère pas comme sain, à moins d'y être contraint sans doute.

    La seule drogue qu'il consomme c'est la présence de son frère. Liam est une partie de lui-même, il ne peut pas vivre sans lui et c'est dans l'unique but de le retrouver qu'il s'est fait interner. Déterminé, il fera absolument tout pour récupérer son jumeau. Avec le temps son caractère s'est durci, autrefois soumis et faible, il réussit maintenant à affirmer sa propre volonté et n'hésitera pas face au danger si cela peut lui permettre d'atteindre son but. Il s'est forgé une carapace et maîtrise l'indifférence avec la plus grande classe. Seul un moment de faiblesse vous permettrez de vous y glisser. Cela est d’autant plus frappant avec les dames. Elles ont le don de le mettre mal à l’aise, il ne supporte pas de les voir glousser derrière leurs éventails de soi et s’enfuit lâchement dès qu’elles commencent à se rapprocher de lui.

    D’un naturel généreux, le jeune homme n’hésite pas à aider lorsqu’il s’en sent capable. Un paquet de course à porter, une chute accidentelle, un porte-monnaie qui se renverse, s’il est dans les parages, il y a de fortes chances pour qu’il accoure. À moins que la personne manifestant un besoin d’aide ne soit une armoire à glace brutale et sans cervelle qui pourrait l’envoyer à l’hôpital sous peine d’un mal entendu. Les personnes âgées sont les plus simple à aider. Elles ne posent pas de questions au moins.

    Il est également très attaché à ses habitudes. Elles le rassurent. L’heure du levé, le temps du petit déjeuné, le départ pour le travail… Tout est réglé à la manière d’un maître horloger et il lui faut faire de gros efforts pour déroger à la règle. Il craint que ce petit écart ait un effet considérable sur le reste de sa vie, aussi faire les courses le mardi au lieu du jeudi peut devenir un véritable parcours du combattant. Chaque minute compte et si elle est perdu alors, tout le reste de la soirée et décalée. C’est son travail qui lui cause le plus de tourments à ce sujet. Trop gentil pour se soustraire aux petits caprices de son patron, il lui arrive d’entasser les heures supplémentaires engendrant ainsi un bouleversement pharaonique de son emploi du temps. Et quand bien même, il ne se plaint pas, faisant profile bas, il garde toute sa rancœur et sa détresse pour son journal qu’il complète minutieusement chaque jour dans le but de le faire lire à son frère.

    Pourtant, Eliot a un gros défaut, il manque toujours cruellement de confiance un lui-même. Une simple remarque sur un mauvais plis de son costume et il le voilà déstabilisé, il se mettra à tripoter nerveusement ses cheveux et jettera des regards inquiets un peu partout dans la salle ; car il en est convaincu, il est faible. Tous ces bleus sur son corps, la douleur qui l'envahit à la moindre chute... Il est terriblement fragile et il déteste cela. Mais il est persuadé que tant que l'on ne paraît pas faible, personne ne peut s'en douter. Alors, il joue les indifférents, celui qui n'est pas blessé par les propos des autres. Mais ce n'est qu'un masque, un costume si mince qu'il peut se déchirer à chaque instant...



Eliot Miller Iiimonpass

    Mardi 26 février 1889
    05 : 37 P.M.

    Cher journal,

    Cela fait maintenant un peu plus d'un an que je t'ai commencé, mais bientôt tu ne me seras plus d'aucune utilité. Depuis que Liam est parti, je retrace mes jours sans goût sur tes pages usées, tout cela dans l'unique but de lui faire lire ces mots. Pour qu'il sache qu'il n'y a pas eu un seul instant pendant lequel je n'ai pas pensé à lui. Je ne sais pas s'il pense à moi, m'a-t-il oublié ? Croit-il que je suis mort ? Tant de questions se bousculent dans ma tête qu'il serait épuisant de toutes les inscrire du bout de ma plume. Mais lorsque je le retrouverai tous mes doutes s'envoleront et je n'aurais plus besoin de toi.

    Dieu qu'il est difficile de se replonger dans notre passé. Comment en sommes-nous arrivé là ? Tout avez si bien commencé. Liam et moi sommes nés en plein hiver à Londres, notre père avait lâchement abandonné celle qui nous a mis au monde et pourtant. Comme elle a été courageuse notre maman, en nous élevant tous les deux dans un endroit aussi hostile que cette capitale. Je ne sais pas tout ce qui s'est passé, mais notre mère travaillait dure pour nous nourrir et les nombreuses nuits que nous passions à l'attendre, blottit l'un contre l'autre auprès du feu, me reviennent régulièrement en mémoire. À l'époque, déjà, Liam était plus fort que moi, il me protégeait toujours et jamais il ne m'a fait défaut. Je lui rendais l'appareil lorsqu'il commençait à s'inquiéter pour maman, le serrant dans mes bras maigres et déjà plein de bleus. Pourtant, un soir, alors que notre mère tardait à rentrer, je n'ai pas réussi à le rassurer et il est parti à sa recherche. Il m'avait ordonné de ne pas bouger et la peur m'avait scié les jambes, si bien que je suis resté seul à la maison, allongé sur le tapis, fixant cette porte qui ne s'ouvrait pas. Dieu comme j'avais peur ! Mais je n'étais jamais allé en ville sans lui et la terreur de les perdre m'avait gagné au point de ne pas trouver le courage de sortir. Je passais toute la nuit ainsi et lorsque l'aube se montra enfin, je sentis une nouvelle force m'envahir. Sans plus attendre je franchissais le palier et couru à leur recherche. Je me souviens être tombé, un gros bleu avait alors pris place sur mon genou et déchiré mon pantalon, mais je n'en tenus pas compte et continuai ma route. Un attroupement m'attira à Mitre Square. Ma petite taille me permit de me faufiler entre tous ces adultes et l'horreur s'offrit à moi lorsque je vis mon frère le regard vide, serrant le corps sans vie de notre mère. Je me précipitai vers lui et essayai d'en savoir plus sur ce qui s'était passé. Mais mon pauvre Liam semblait ailleurs, des yeux sans vie, le visage défiguré par la douleur. Je pleurai aussi et le serrai contre moi, priant pour qu'il recouvre la raison. Et heureusement, il finit par se réveiller. Il me raconta tout, insistant longuement sur son innocence. Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Jamais un enfant de dix ans n'aurait pu accomplir un tel massacre. Les policiers nous ont emmenés et quelques jours plus tard ils nous conduisirent chez notre oncle. Un nouveau cauchemar débuta.

    Notre oncle n'était pas un homme riche, mais son compte en banque se portait assez bien et il avait une petite villa à l'écart de la capitale. Lorsque l'on y arriva, mon cœur se mit à battre à tout rompre, j'avais l'impression d'arriver dans un château, pour moi la maisonnette était immense et digne d'un conte de fée. Mais ce genre d'histoire semblait réservée aux livres et je m'en rendis bien vite compte. La première semaine passa sans problème, mais rapidement je m'aperçus du dégoût que j'inspirais à notre oncle. Il me trouvait répugnant, à juste titre d'ailleurs. Je le sais, je suis faible. Je l'ai toujours été. Et un homme ne doit pas être faible, c'est écœurant. J'aurais aimé être comme Liam, il courrait, sautait, tombait, un vrai casse-cou ! Mais moi, je ne pouvais pas et je ne peux toujours pas. Mes blessures mettent des mois à cicatriser, cela m'effraie, une entaille trop profonde et c'était la perte de connaissance assurée. Alors, oui, je restais dans mon coin, encourageant mon frère à impressionner nos cousines. Mon comportement agaçait notre oncle qui ne tarda pas à me battre. Avec mes dix ans, je ne comprenais pas ce qu'il me voulait, mais maintenant, avec le recul, je me demande s'il n'essayait pas de me rendre plus fort. Tout alla en s'aggravant, des coups de ceintures on passait à la violence à main nue, l'humiliation, les brûlures... Je n'arrivais pas à tout gérer. J'avais mes propres ennuis, mais à côté de cela je sentais que mon frère allait mal ; il se renfermait sur lui-même, ruminant inlassablement sa tristesse et sa rage. J'avais peur, terriblement peur. J'essayais d'être fort, je faisais tout pour ne pas l'inquiéter, mais mon corps ne suivait pas. Je boitais, la moindre tape dans le dos m'arrachait des cris de souffrances, je pleurais dès que je pouvais pour évacuer toute cette rage et ce dégoût que j'avais pour moi-même. Car avec le temps, j'avais compris. J'étais ridiculement chétif et malade, c'était à cause de cela que mon oncle me haïssait et que Liam perdait petit à petit la tête. Je venais d'avoir mes dix-neuf ans lorsque le summum de l'horreur vint s'incruster un peu plus profondément dans nos vies. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même, incapable de quitter ma chambre j'attendais que la nuit tombe et que mon calvaire recommence. J'en étais venu à envier Prométhée, puni par Zeus il voyait son foie dévoré par les aigles chaque jour avant qu'il ne se reconstitue pour une nouvelle attaque des oiseaux. Lui se reconstituait, lui revivait un peu à chaque fois. Moi, simple mortel, je n'avais pas cette chance. Je dois sans doute ma survie jusqu'à cette nuit aux nombreux voyages de notre oncle, ce qui me permettait de me remettre un peu à chaque fois. Mais cette nuit-là aurait été la dernière si Liam n'était pas intervenu. L'oncle est arrivé saoul comme un porc, il n'avait jamais autant bu, autant dire que j'étais terrifié, assit seul dans mon lit...

    J'en ai encore les mains qui tremblent, une fièvre nerveuse semble vouloir m'empêcher d'écrire. Je pense qu'il serait plus raisonnable que je fasse une pause. Les images m'assaillent et les larmes remontent... Je vais aller m'étendre un moment.


    09 : 17 P.M.

    La petite pause s'est transformée en une sieste bien mouvementée. Mais je dois finir d'écrire. Il faut que Liam sache comment j'ai vécu cet événement, qu'il comprenne que mon cœur lui est toujours réservé. Alors, ne perdons pas de temps.

    Comme je le disais, l'oncle est arrivé complètement ivre et les coups ne tardèrent pas à pleuvoir. Mais contrairement à d'habitude, il frappait n'importe où avec une force nouvelle. J'essayais de me protéger le visage, mais il attrapa mes poignets dans sa main gauche et frappa de sa main libre. Je saignais, j'implorais sa pitié et son pardon, mais il ne m'entendait pas. Terrifié, j'essayais de me dégager de son étreinte, mais rien n'y faisait. J'allais mourir, j'en étais certain. Je repensais à mon frère, je ne pensais qu'à lui, même lorsque je me traînais sur le sol pour essayer d'attraper de quoi me défendre. Que ferait-il lorsque je serais mort ? Je voulais me battre pour lui. Je l'ai sans doute appelé par réflexe, implorant son pardon si je perdais la vie. Je ne sais plus, je... Je n'aime pas me souvenir de cela. Je sais que Liam l'a massacré, lui et ses filles. Mais il m'a sauvé la vie et c'est là l'unique chose que je retiens.

    Après cela tout alla très vite. Liam fut envoyé dans un endroit que l'on refusa à me communiquer et je fus envoyé en soin intensif à l'hôpital le plus proche. J'y passais trois mois, trois longs mois où chaque jour je questionnais ardemment mes infirmières et mes docteurs leur demandant où était Liam. Personne ne me répondit, on m'expliqua simplement que je n'avais pas à m'inquiéter et que mon frère allait bien mieux maintenant. Mais je ne pouvais pas me contenter de cette réponse, aussi à peine sortis, je me mis à la recherche d'un emploi afin de pouvoir subvenir à mes besoins jusqu'à ce que je retrouve mon jumeau. Ce fut chose faite très rapidement et un artisan m'engagea comme comptable pour son entreprise. Je travaillais furieusement, répétant inlassablement bon nombre de calculs dans ma tête de façon à contenter mon patron. Ma faiblesse me faisait peur et je craignais qu'il ne me renvoie à cause de cela. Pour y pallier j'ai donc tout fait pour devenir un employé modèle et je pense y être parvenu. Mais dès que j'en avais l'occasion je partais à la recherche de Liam, et ce ne fut qu'après huit longs mois de recherche que je réussis à retrouver sa trace. Il avait été enfermé dans un asile, le Middleton Asylum.

    Tu vois journal, une fois que j'ai su cela tout devint très clair dans ma tête. Il fallait que j'entre là-bas et que j'en sorte mon frère. Je pensais d'abord à aller postuler pour un poste, mais très vite cela me parut impossible. Alors, je décidais de m'y faire enfermer moi aussi. J'ai utilisé ma faiblesse, faisant croire aux autres que la folie m'avait attaqué et que je me faisais du mal. Ce n'est pas très difficile lorsque l'on a le corps aussi fragile que le mien. Et j'ai réussi journal. À l'heure où je t'écris je suis à l'hôpital, on doit venir me chercher. Je n'ai plus besoin de toi. Je vais retrouver mon frère.

    Merci à toi journal, tu m'as certainement permis de vivre jusque-là, mais la prochaine personne qui tournera tes pages ce sera Liam et personne d'autre.

    Fin le Mardi 26 février 1889

    À 09 : 58 P.M.
    Eliot Miller


Eliot Miller Iv_tes10

    Lorsqu'il quitta l'hôpital, Eliot Miller avait les mains attachées. On lui expliqua que c'était pour son bien et qu'il n'avait rien fait de mal. Il ne broncha pas, laissant les infirmiers l'emmener dans la voiture sans manifester de résistance. On l'avait autorisé à apporter quelques affaires. Une simple valisette l'accompagnait, elle contenait des gants, des produits pour ses cheveux et son précieux journal. Ils mirent un peu plus d'une demi-heure avant d'arriver à bon port. Eliot passa tout son temps à fixer ses pieds, ne pensant qu'aux retrouvailles qu'il attendait tant. Comment Liam réagirait ? Sera-t-il heureux de le retrouver ? Est-ce qu'il allait mieux ?

    La voiture s'arrêta, on fit descendre Eliot. Son coeur battait la chamade, il était à la fois terrifié et anxieux. Il s'était longuement entraîné à paraître froid et fort, il ne fallait pas qu'on se doute un seul instant de sa faiblesse. Les grilles s'ouvrirent dans un grincement sinistre. Il déglutit difficilement et on le fit avancer en direction de la grande bâtisse. Le portail d'acier se referma derrière eux. Eliot arriva sur le pallier du bâtiment, on lui ouvrit la porte. Il jeta un dernier regard en direction de la capitale endormie sous sa couverture de brouillard. Et c'est seulement à ce moment-là qu'il se rendit compte de la folie de son entreprise. Il se crispa et on le poussa gentiment à l'intérieur de l'asile. Une chaude lumière l'aveugla, il se protégea le visage et lorsque ses yeux furent enfin habitués à l'éclairage, il fut surpris de découvrir un gigantesque hall d'où s'échappait un interminable escalier.

    On l'invita gentiment à les emprunter, ce qu'il fit sans rechigner. Les deux hommes qui l'accompagnaient l'encadraient à la manière de gardes du corps, ce qui fut loin de rassurer le jeune homme. Pas un chat ne traînait dans les couloirs, le bâtiment semblait abandonné et une atmosphère inquiétante s'en dégageait. Seuls leurs bruits de pas raisonnaient dans les méandres de l'asile, un son régulier que se répercuté sur les murs nus de la bâtisse. Eliot craignait que cela ne réveille les autres patients, si bien qu'il se mit à marcher à pas de loups, mesurant chacune de ses enjambées de façon à ce que le bruit produit soit minime. Enfin il arriva devant ce qui allait maintenant être sa chambre. La porte d'acier s'ouvrit après plusieurs tours de clés dans la serrure. Eliot les compta par réflexe. Deux pour le verrou, trois pour la serrure principale. Un grincement désagréable se dégagea des gonds, il en eut la chaire de poule. Le premier employé se glissa dans la pièce qui s'éclaira quelques minutes plus tard. La décoration était des plus rudimentaires. Un lit, un évier pour la toilette du matin et quelques livres. Tous les coins de meubles avaient été recouverts de mousses et aucun objet tranchant n'avait sa place dans la chambre. Heureusement qu'il avait pensé à emmener son propre rasoir. Le second employé lui fit signe d'entrer et de s'asseoir sur le lit. Il obéit sagement et le laissa lui retirer ses liens. Eliot agita les poignets pour les dégourdir un peu et attendit sans ouvrir la bouche.

    « Déshabillez vous, s’il vous plait. »

    C’était le premier homme qui venait de prendre la parole, un carnet de note à la main. Eliot le regarda stupéfait. Se déshabiller ? Hors de question.

    « Monsieur ? Déshabillez vous, s’il vous plait, nous devons nous assurer de votre état de santé actuel. »

    Eliot voulu protester, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il ne voulait pas montrer son corps. Il savait qu'il était répugnant, il n'avait aucunement besoin d'entendre ces pseudo médecins l'entendre dire à leurs tours ! Mais il dut se résigner lorsque le premier employé fit signe à son collègue de s'en charger. Le blondinet se leva brutalement et tourna le dos à ses tortionnaires. Oui tortionnaires, il n'y avait pas d'autre mot. Tremblant, il retira ses gants qu'il déposa sur le lit. Il commença à déboutonner sa veste, chaque bouton en moins représentait un pas de plus vers sa peau répugnante. La veste tomba, il s'attaqua à la chemise. Il restait trois boutons. Respirant profondément, il acheva le travail et laissa tomber le vêtement au sol, laissant sa peau claire et mutilée à la vue de tous. Des bleus aussi gros que le poing parsemaient son corps, ils étaient accompagnés de cicatrices encore fraîches et de brûlures cadeaux de son oncle. Eliot dut mettre toute sa force pour ne pas pleurer. Lui qui ne voulait pas montrer sa faiblesse, le voilà à moitié nu devant deux inconnus qui prennent notes de son corps dégoûtant. Le pire c'est qu'il n'avait pas fini. Il lui restait toujours son pantalon à retirer. Il voulait que tout s'arrête au plus vite, alors il s'empressa d'achever le travail. Retirant ses chaussures à la va vite, il déboutonna son pantalon qui fit glisser le long se ses jambes. Le résultat était identique, des jambes minces décorées d'hématomes et de cicatrices. Il vivait un cauchemar.

    Cinq longues minutes passèrent, cinq minutes qui semblèrent des siècles pour le pauvre Eliot, qui restait là, debout, presque nu, devant des gens qui hochaient la tête lorsque leur regard trouvait une nouvelle marque. Et puis, enfin le calvaire fut terminé, les deux hommes lui souhaitèrent bonne nuit et sortirent de la pièce qu'ils refermèrent à triple tour. Eliot fondit en larme. Il était vraiment fou, fou de s'être lancé dans pareille aventure. Jamais il ne pourrait tenir, il allait mourir à petit feu et sans doute ne reverrait-il jamais Liam. Ramassant ses vêtements, il les serra contre son corps abîmé et secoué par les sanglots. Se recroquevillant sur son lit, il tira les draps pour que plus personne n'ait accès au spectacle écoeurant qu'il offrait. Ses pleurs se perdirent dans son oreiller et au bout de quelques minutes il s'endormit, aspiré par la fatigue qu'avaient engendré les émotions de la soirée. Un sommeil bien agitait l'attendait.





    Autre chose à ajouter : Je ne crois pas.

    Le personnage de votre avatar : Euh… C’est un personnage de Ren Hidoh, c’est tout ce que je sais.

    Code de Validation :
    Spoiler:



Dernière édition par Eliot Miller le Lun 25 Oct 2010 - 10:22, édité 2 fois
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Sammael Ruthven
Démon † Directeur Psychipathe
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Masculin •Lettres : 452
•Vit depuis le : 09/06/1862
•Fou depuis le : 25/06/2009
•Age : 161
•Origine : D'un sombre cauchemar ?
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•Lien vers la fiche : Autopsie d'un Menteur

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Eliot Miller _
MessageSujet: Re: Eliot Miller   Eliot Miller Icon_minitimeDim 24 Oct 2010 - 19:23

Bonsoir, bonsoir~

Alors, j’ai lu ta fiche avec un grand intérêt ; il y a peu de fautes, ou si il y en a, elles ne sont pas très graves et le style est très fluide.
Par contre, est-ce que tu pourrais un peu approfondir le caractère de Eliot ? Je le trouve un peu léger et trop centré sur ton frère, Liam… Je comprends qu’il soit très attaché à lui, mais lui donner d’autres traits de caractère ne serait pas mal… Apolyon pensait aussi à approfondir un peu le test de RP (il le trouve court, mais bon, il adore lire des romans !) ? Ça aide pas mal à se faire une idée en plus.

Ensuite, il y a un petit détail qui me gêne : les anneaux. Certes, le piercing était déjà d’actualité à l’époque Victorienne, quoique très peu populaire. Mais je me demande si tu t’es sentie obligée d’ajouter ce détail parce que le personnage de ton avatar a les oreilles percées ? Si c’est ce qui te tracassait, tu n’étais pas obligée d’être fidèle, à la lettre, au vava ! ;)
(enfin, surtout que je ne vois pas trop le rapport entre les anneaux et la force de courage au moment où Liam t’a défendu… c'est pour ça que j'ai commencé à douter)

Et je te demanderai juste une dernière chose, c’est une demande rang, que tu peux faire [url=https://mad-asylum.forumsactifs.com/demande-de-rang-f4/votre-demande-de-rang-t4.htm
]ici[/url] ou bien par MP ? Si tu n’as pas d’idée pour le moment, je t’ajouterai un simple « Humain † Patient » en t'ajoutant dans le groupe des Patients. Tu pourras toujours y remédier si une meilleure idée ou une pointe d'inspiration se manifeste !

Voilà, bon courage !
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Eliot Miller _
MessageSujet: Re: Eliot Miller   Eliot Miller Icon_minitimeDim 24 Oct 2010 - 21:07

Je vais tout de suite essayé d'arranger le caractère d'Eliot, mais le problème c'est qu'il est vraiment banal du coup j'ai un peu de mal à le décrire. Enfin je devrais bien trouver quelque chose x)

Puis j'enlèverais cette histoire d'anneaux, c'est vrai que ce n'était pas très courant à cette époque, puis je pense que ça ne colle pas avec sa maladie. Je viens de m'en rendre apercevoir --"

Je vais aussi faire ma demande de rang, je n'ai pas d'idée mais j'ai cru comprendre que c'était modifiable, donc je me pencherais sur la question plus tard.

Merci encore pour les conseils.


[EDIT] = Voilà j'ai modifié le caractère et allongé le test RP, j'espère que ça ira =)
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MessageSujet: Re: Eliot Miller   Eliot Miller Icon_minitimeLun 25 Oct 2010 - 21:46

Apolyon et moi ne trouvons rien à redire~
Donc...

Eliot Miller Valida10

Bon jeu ! (Et je vais déverrouiller ta demande de RP)
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MessageSujet: Re: Eliot Miller   Eliot Miller Icon_minitime

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